Cet homme est mort
Registered by Passeur-X of Strasbourg, Alsace France on 6/1/2023
This Book is Currently in the Wild!
1 journaler for this copy...
Prix Nobel de littérature 1986.
Rédigées en 1972, ces « notes de prison » relatent comment Soyinka fut, lors de la guerre du Biafra, arrêté sans être inculpé, mis au secret pendant quinze mois et incarcéré pendant dix-huit. C’est un récit d’indignation, d’humiliation, de désintégration mais aussi de détermination. A bout de forces, le corps est prêt à craquer mais l’esprit veille et ramène le prisonnier à la question liminaire, celle de son innocence : « Le problème n’était pas de savoir si je pouvais ou non supporter tout cela. Le problème était de savoir pourquoi je devais le supporter. »
Même si ce livre se veut personnel, égoïste même, il dépasse très vite le « cas Soyinka » et devient témoignage, message universel : « L’homme meurt en tous ceux qui se taisent devant la tyrannie. » Le récit se fait alors investigation intellectuelle, poétique même, des stratégies que le prisonnier, que tous les prisonniers doivent mettre en place pour survivre : conserver, à tout prix, le sentiment de l’arbitraire qui les frappe, ne pas tomber dans le piège de l’attraction que la victime ressent pour son bourreau, s’immerger dans la solitude pour n’avoir « plus rien à demander, plus rien à rejeter », préférer le rêve hallucinatoire à l’espoir fallacieux, bref, refuser tout, y compris de mourir. — Denise Coussy (Le Monde diplomatique)
Rédigées en 1972, ces « notes de prison » relatent comment Soyinka fut, lors de la guerre du Biafra, arrêté sans être inculpé, mis au secret pendant quinze mois et incarcéré pendant dix-huit. C’est un récit d’indignation, d’humiliation, de désintégration mais aussi de détermination. A bout de forces, le corps est prêt à craquer mais l’esprit veille et ramène le prisonnier à la question liminaire, celle de son innocence : « Le problème n’était pas de savoir si je pouvais ou non supporter tout cela. Le problème était de savoir pourquoi je devais le supporter. »
Même si ce livre se veut personnel, égoïste même, il dépasse très vite le « cas Soyinka » et devient témoignage, message universel : « L’homme meurt en tous ceux qui se taisent devant la tyrannie. » Le récit se fait alors investigation intellectuelle, poétique même, des stratégies que le prisonnier, que tous les prisonniers doivent mettre en place pour survivre : conserver, à tout prix, le sentiment de l’arbitraire qui les frappe, ne pas tomber dans le piège de l’attraction que la victime ressent pour son bourreau, s’immerger dans la solitude pour n’avoir « plus rien à demander, plus rien à rejeter », préférer le rêve hallucinatoire à l’espoir fallacieux, bref, refuser tout, y compris de mourir. — Denise Coussy (Le Monde diplomatique)
Journal Entry 2 by Passeur-X at La Taverne Française in Strasbourg, Alsace France on Thursday, July 6, 2023
Released 9 mos ago (7/6/2023 UTC) at La Taverne Française in Strasbourg, Alsace France
WILD RELEASE NOTES:
À la recherche de nouveaux lecteurs.