Pris dans une boîte à livres, je ne sais déjà plus laquelle...

C'est drôle, je pourrais écrire la même chose sur ce livre (mais en français) que ce que j'ai écrit (en espagnol) sur "El invierno en Lisboa" (Antonio Muñoz Molina - https://www.bookcrossing.com/journal/7052498/) dans ce qui doit être ma première JE sur ce site : dans les deux cas, nous avons affaire à des livres où il me semble que l'auteur reconstruit une histoire qui lui soit propre à partir de clichés de l'imaginaire collectif. A chaque fois on est dans l'univers du noir et ici plus précisément la "grille d'accords" est à peu près la suivante : sortie de prison - projet de casse - préparation - exécution - trahison - vengeance et/ou possible dénouement. Mais là où je parlais pour Muñoz Molina d'un "style poétique et rêveur", Tanguy Viel opte pour un phrasé beaucoup plus terrien, obsédant, anguleux, plus Thelonious Monk (la folie en moins tout de même) que Herbie Hancock, Sonny Rollins que Stan Getz, si vous voyez ce que je veux dire, bref, ce qui compte, c'est qu'il y a sa voix, et qu'à la fin, les images en quête d'auteur arrivent à bon port, et en l'occurrence, celui de Brest.

Le crime profite à ma boîte de proximité.