Enregistré sur le site une 1ère fois en 2007. Je ne sais plus depuis quand j'ai cette bande dessinée. Elle est imprimée selon l'ancien graphisme de la série.

Sous-titre:
"Mortimer à Paris".

L'une des deux BD de la série qui se déroulent en France.

Sous une pluie battante déviée par un vent violent, Mortimer traverse le cœur de Paris en taxi. Des embouteillages ralentissent la circulation urbaine. Philip Mortimer se rend à la "gare" d'Orsay (entre-temps devenue un musée d'art). En parlant au chauffeur, il aborde le sujet incontournable du moment: les intempéries. Le chauffeur n'aime pas les météorologistes, qu'il imagine de mèche avec l'industrie du parapluie et les vendeurs d'imperméables !
Mortimer sourit parce qu'il a, lui, rendez-vous avec le prof. Labrousse, directeur de la Météo Nationale française. Aussi le Britannique à la barbe de feu prend-il un train du réseau régional. Le wagon est bondé de gens qui parlent des pluies, des inondations…
Mortimer descend dans une petite gare d'Ile-de-France. Ernest (nom de famille inconnu) l'attend avec un taxi afin de le mener chez Labrousse, à quelques kilomètres de là. Labrousse habite Jouy. Le taxi démarre sous des trombes d'eau. Manque de chance, une défaillance électrique progressive ralentit les essuie-glaces et empêche les phares de bien éclairer la route. Pas très pratique alors qu'il pleut violemment et que le jour baisse déjà. Mais malgré tout, Ernest reste confiant.
Sans doute Ernest aurait-il dû appeler le central et trouver un autre véhicule. Mais il n'en fait rien. Plus ça avance, plus rouler devient un défi; une collision est évitée de peu avec un bus américain du SHAPE (OTAN). A un moment, le conducteur d'un fourgon postal propose son aide: il roulera devant le taxi et lui ouvrira la route… Hélas, après un virage et une autre collision évitée de peu avec une Ford Custom bleue, le contact visuel entre Ernest et le fourgon est perdu. Des lueurs rouges à l'horizon signalent des piquets de chantier et non, comme le croyait Ernest, les feux arrière du véhicule utilitaire qui ne les a pas attendus. De quoi rendre la course en taxi plus dangereuse encore, dans la nuit qui entre-temps est tombée. D'ailleurs, l'irruption d'un intrus en travers de la route (un chien) provoque un freinage urgent et fait dévier le taxi de sa trajectoire ! Le taxi quitte la chaussée et descend une pente herbeuse jusqu'à un étang où s'embourbent les roues avant de la voiture.
Ernest monte jusqu'à la route, espérant chercher du secours. Mortimer l'attend sur la berge, klaxonne pour rester en contact. Mais la panne électrique éteint les phares et réduit le klaxon au silence en une minute à peine. Mortimer grimpe jusqu'à la route, ne trouve plus Ernest, se met à marcher, tombe dans un canal avant de regagner le bord de la route trempé. Un camionneur le voit et l'emmène chez Labrousse. Mortimer arrive à Jouy avec un immense retard qui émeut Labrousse et sème l'inquiétude car le chauffeur n'est pas rentré, lui.
La police française soupçonne Mortimer. Il est la dernière personne connue à avoir vu Ernest, après tout.
Le lendemain, Labrousse et Ernest se rendent à l'Etang de la Geneste reconnaître le lieu de l'accident. Des pompiers sortent la voiture (le taxi Simca) de l'eau. Mais étrangement, Mortimer a du mal à reconnaître le site: la pente était plus abrupte. D'autre part, constate Mortimer en explorant les environs, la route dessine trois tournants successifs près de l'étang. Il ne se rappelle pas un tel tracé. A l'allure où le taxi roulait (vite) un accident grave aurait été difficile à éviter dans de tels petits virages secs, remarque Mortimer. Ces troublantes divergences entre la topographie et le parcours de la veille au soir mènent Mortimer à hasarder une hypothèse audacieuse...

...
Alors que de la neige se met à tomber, ajoutant du mauvais temps aux pluies insistantes sur l'Ile-de-France, Mortimer (qui ignore l'injonction policière de ne pas quitter la maison de Labrousse) part explorer les environs d'une écluse et d'un canal où il était tombé. Il s'est muni d'une échelle. Mortimer parvient à se cacher au dernier moment près d'une maison en ruine quand passent deux agents à vélo qui effectuent une ronde.
Mortimer escalade ensuite un mur, pénétrant dans un vaste domaine. Parc ou jardin, l'endroit est enneigé. Mortimer trébuche contre un filet de camouflage placé étrangement près de buissons. Alors qu'il se relève, un appareil de visée surgit d'une installation camouflée et une caméra pivotante filme Mortimer dans la nuit. Peu après, un nuage de gaz incapacitant est émis; Mortimer peine à courir, puis à marcher; arrivé près du mur, il titube, à moitié endormi, et s'écroule. Il s'assoupit tandis que des silhouettes en tenue de protection marchent vers lui. Commence alors une inquiétante histoire d'espionnage où des données météo inhabituelles laissent entrevoir un type inédit d'action clandestine.

C'est dans ce récit qu'entre en scène Miloch Guéorguiévitch (Georgevich Miloch).

Lien vers Jouy-en-Josas, voir un petit paragraphe sur "Jouy-en-Josas dans les arts et la littérature, réf. à "SOS Météores" de Jacobs. Buc, Toussus-le-Noble, Les Loges-en-Josas sont ég. des lieux de l'intrigue, dans la vallée de la Bièvre. La Ferme du Trou Salé (à Toussus-le-Noble) inspira à Jacobs le nom Troussalet, même si l'un des édifices dessinés est… Belge. En effet, le "Château de Troussalet" ressemble beaucoup au château du Parc de Wolvendael, à Uccle, en Belgique, à cause des sphinx de pierre en haut des escaliers. Hormis ce bâtiment belge transplanté en région parisienne, les autres lieux identifiables se situent tous à Paris ou en région parisienne...

SOS Météores, les lieux

Lien ext.
Les Loges-en-Josas site communal. Le site indique que SOS Météores montre le Petit Jouy et l'église Saint-Eustache.

Aqueduc de Buc On le voit près d'un carrefour routier où Sharkey a immobilisé la Ford Custom.

Image: Etang de la Geneste.

Ici:
Toussus-le-Noble on voit un édifice du Trou Salé transformé en habitation. A Toussus-le-Noble se situe en outre une ferme du Trou Salé où on peut acheter des produits locaux.

Et la gare de Massy-Palaiseau a beaucoup changé depuis 1958-1959 (la BD est mentionnée en fin d'article, la gare "dans la culture").

La Presse (Canada) propose un "voyage" virtuel avec Street View:
Sur les traces de Mortimer autour de Jouy-en-Josas.
Néanmoins les lieux sont bien réels.