Un ouvrage traduit de l'anglais pour lequel ceux qui, sans être bilingue, voudraient le lire dans la langue originale, ont intérêt à sortir les crampons. J'aurai bien aimé savoir à quoi ressemblaient certains mots en anglais, pour tester un peu mes maigres connaissances qui ne me permettent de lire que des traductions en français la plupart du temps. Déjà que dans le texte en français, j'ai sorti un peu le dico. Je n'avais plus l'habitude de récits un peu "riches".
Bon, le récit est riche mais pour nous défiler une intrigue assez simple, une bande de types s'accroche à un bout de terre afin d'y planter de l'herbe. Il ya clairement embrouille dès le départ mais les gars s'y jettent à corps perdu. Ils vont trimer pour l'oseille et croiser toute une galerie de dégénérés, de paumés, de fouineurs, de catastrophes et de coups de pas-de-bol qui réduiront considérablement leur récolte et les chances d'un avenir peut-être meilleur. Bon, il y a quand même l'amour. Mais beaucoup de choses partent en fumée.

L'auteur a dédié ce livre à ses potes "horticulteurs", nous dit son site officiel. Mais je ne crois pas bien sûr qu'il existe une "littérature pour drogués". Je conseille ce livre à tout le monde.

"Plough deep, while Sluggards sleep; and ye shall have Corn to sell and to keep," (Du grain, tu en auras à revendre et engranger si tu laboures sans ménager ta peine pendant que les fainéants dorment.)

Benjamin Franklin, The Way to Wealth; and

"Why, boys, when I was seventeen I walked into the jungle, and when I was twenty-one I walked out.
And by God I was rich," (Vous voyez, les gars, quand j'avais dix-sept ans, je me suis enfoncé dans la jungle, et quand j'en suis ressorti, j'en avais vingt et un. Et ma foi j'étais riche.)

Arthur Miller, Death of a Salesman.