Avant l'ouverture de l'Exposition coloniale de 1931, les responsables veulent remplacer les crocodiles qui viennent de mourir inopportunément. Pour cela ils passent un accord avec un cirque allemand qui, en échange, demande que leur soit expédié le même nombre de Canaques (les cannibales). A peine arrivés de Nouméa, certains, donc, sont arbitrairement séparés des autres et dirigés sur Francfort. Deux de ceux qui restent se refusent à cette séparation et tentent désespérément d'empêcher ce transfert, mais en vain. Ce récit, inspiré d'un fait authentique, mais fortement romancé, nous promène dans le Paris des années trente, que les Canaques découvrent avec ahurissement. Le narrateur est l'un des protagonistes qui, longtemps après, en pleine révolte néo-calédonienne, se souvient

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On ne peut s'empêcher de penser que c'est facile de monter un scénario comme celui-ci. Un Kanak qui n'a jamais quitté sa nouvelle Calédonie natale se retrouve égaré dans une métropole à la recherche de sa bien aimée qu'il a promis de protéger. On voit défiler quelques clichés qu'on peut retrouver dans des films comme "un indien dans la ville". Et puis quand on se remémore que les faits sont vrais, qu'ils ne sont pas si lointains (1931)et qu'il y a quelques années, en Belgique, "un village du monde" proposait d'observer une tribu dans son habitat, on se dit que ce roman serait presque d'actualité.
C'est bourré de lieux communs mais comme bon nombre de romans de cet auteur, ça reste plaisant à parcourir.