Clara et la pénombre [BOOKRING]
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Quatrième de couverture:
2006. Dans ce futur dangereusement proche, la représentation des corps ne fait plus recette au sein du marché de l'art, qui cote désormais des toiles humaines. Signées par de grands maîtres, elles sont louées, vendues, manipulées, livrées à tous les regards, à tous les fantasmes. Clara est modèle. Elle rêve l'être peinte par le dieu de l'art hyperdramatique : Bruno Van Tysch. Mais, tandis que la jeune toile est apprêtée dans un pavillon isolé des abords d'Amsterdam, la Fondation Van Tysch est en émoi. Une œuvre de grande valeur a été dérobée et détruite par un mystérieux meurtrier qui officie suivant des rites affreusement artistiques. A la manière de Rembrandt, José Carlos Somoza dépeint de violents clairs-obscurs : les déviances de l'art font écho aux dérives de nos sociétés et conduisent chacun à mesurer le prix du beau à l'aune de la valeur du vivant.
José Carlos Somoza est né à La Havane en 1959. Il est psychiatre et vit à Madrid. Chez Actes Sud, il a également publié La Caverne des idées (2002 et Babel n° 604), dont la traduction anglaise a obtenu le prestigieux Gold Dagger Prize.
2006. Dans ce futur dangereusement proche, la représentation des corps ne fait plus recette au sein du marché de l'art, qui cote désormais des toiles humaines. Signées par de grands maîtres, elles sont louées, vendues, manipulées, livrées à tous les regards, à tous les fantasmes. Clara est modèle. Elle rêve l'être peinte par le dieu de l'art hyperdramatique : Bruno Van Tysch. Mais, tandis que la jeune toile est apprêtée dans un pavillon isolé des abords d'Amsterdam, la Fondation Van Tysch est en émoi. Une œuvre de grande valeur a été dérobée et détruite par un mystérieux meurtrier qui officie suivant des rites affreusement artistiques. A la manière de Rembrandt, José Carlos Somoza dépeint de violents clairs-obscurs : les déviances de l'art font écho aux dérives de nos sociétés et conduisent chacun à mesurer le prix du beau à l'aune de la valeur du vivant.
José Carlos Somoza est né à La Havane en 1959. Il est psychiatre et vit à Madrid. Chez Actes Sud, il a également publié La Caverne des idées (2002 et Babel n° 604), dont la traduction anglaise a obtenu le prestigieux Gold Dagger Prize.
Un roman vraiement proche de l'excellence. Somoza s'est apparemment beaucoup documenté au sujet du milieu de l'art contemporain avant d'écrire Clara. L'intrigue (un peu prévisible) passe au second plan tant les reflexions sur le Beau, l'Art et la morale, l'Art et le corps sont intéressantes et bien developpées.
Il est amusant de noter que le roman anticipe à peine, en se situant en 2006. Cela conduit le lecteur a penser qu'il n'y a q'un pas à franchir entre l'art contemporain actuel et celui tel que Somoza l'imagine. L'usage du corps humain comme toile vivante n'a rien de farfelu ni pessimiste, c'est à peine exagéré, si se penche un peu sur ce qu'il s'est déjà fait. On pense beaucoup pendant la lecture à des artistes ou performer tels que (pèle mèle): Orlan, Eric Madeleine (anciennement connu sous le nom de "Made In Eric"), Hans Bellmer, Joel Peter Witkin, ou encore Bob Flanagan. Somoza va au fond de son idée sans pédance et en réussissant toujours à captiver le lecteur.
Le style est limpide. L'auteur développe de très belles images et happe le lecteur dans une atmophère inquiétante, clinique et morbide mais en même temps très réaliste.
"Elle n'avait pas été capable de le comprendre en cet instant. Ensuite elle le sut. L'art exigeait tout parce que, en contrepartie, il vous récompensait par des plaisirs éternels. Que représentaient les corps en comparaison ? Les corps agonisent dans des hôpitaux, perforés de tubes en caoutchouc, ou sont fouettés jusqu'aux larmes à coups de ceintures en cuir, mais l'art perdure dans les régions lointaines de ce qui est intact. Elle l'avait compris et accepté."
Illustration: Rembrandt La chaste Suzanne
Il est amusant de noter que le roman anticipe à peine, en se situant en 2006. Cela conduit le lecteur a penser qu'il n'y a q'un pas à franchir entre l'art contemporain actuel et celui tel que Somoza l'imagine. L'usage du corps humain comme toile vivante n'a rien de farfelu ni pessimiste, c'est à peine exagéré, si se penche un peu sur ce qu'il s'est déjà fait. On pense beaucoup pendant la lecture à des artistes ou performer tels que (pèle mèle): Orlan, Eric Madeleine (anciennement connu sous le nom de "Made In Eric"), Hans Bellmer, Joel Peter Witkin, ou encore Bob Flanagan. Somoza va au fond de son idée sans pédance et en réussissant toujours à captiver le lecteur.
Le style est limpide. L'auteur développe de très belles images et happe le lecteur dans une atmophère inquiétante, clinique et morbide mais en même temps très réaliste.
"Elle n'avait pas été capable de le comprendre en cet instant. Ensuite elle le sut. L'art exigeait tout parce que, en contrepartie, il vous récompensait par des plaisirs éternels. Que représentaient les corps en comparaison ? Les corps agonisent dans des hôpitaux, perforés de tubes en caoutchouc, ou sont fouettés jusqu'aux larmes à coups de ceintures en cuir, mais l'art perdure dans les régions lointaines de ce qui est intact. Elle l'avait compris et accepté."
Illustration: Rembrandt La chaste Suzanne
Bon. Deux livres à toi chez moi Gothvamp.
A trois, qu'est-ce que je risque ?
Merci :)
A trois, qu'est-ce que je risque ?
Merci :)
J'ai un problème.
Il s'est énoncé clairement au cours de cette dernière lecture : l'idée que quelqu'un attend quelque part -Thémi ?- le livre entre mes mains, me dérange. J'ai l'impression d'une présence, une qui lit par-dessus mon épaule -Thémi !!-. C'est gênant, franchement.
Merci Gothvamp pour ce roman, où des images un peu inquiétantes et des couleurs profondes émergent de l'ombre, des corps surgissent dont on ne sait s'ils s'appartiennent. Parcours troublant où je cherchai souvent à démêler le réel de l'inventé, le genre d'un autre genre, comme si... quoi ?
Thémi, puisque tu l'as déjà lu, je l'envoie à Kundri ?
Il s'est énoncé clairement au cours de cette dernière lecture : l'idée que quelqu'un attend quelque part -Thémi ?- le livre entre mes mains, me dérange. J'ai l'impression d'une présence, une qui lit par-dessus mon épaule -Thémi !!-. C'est gênant, franchement.
Merci Gothvamp pour ce roman, où des images un peu inquiétantes et des couleurs profondes émergent de l'ombre, des corps surgissent dont on ne sait s'ils s'appartiennent. Parcours troublant où je cherchai souvent à démêler le réel de l'inventé, le genre d'un autre genre, comme si... quoi ?
Thémi, puisque tu l'as déjà lu, je l'envoie à Kundri ?
Bon alors, je range ce livre avec mes rabcks et je l'oublie. Je le retrouve, je le lis, je l'envoie à kundri sans prendre le bcid. A mon avis, dans tout ça, il y a un message (et pas seulement de faire rire gothvamp).
J'ai beaucoup aimé ce livre. Il est bizarre. Je trouve que les gens aussi y ont de drôles de réactions : ils passent leur temps à chercher le sexe des choses alors que s'ils les considéraient vraiment comme des choses, ils ne devraient pas le faire. J'ai aussi du mal à envisager comment les toiles voient la limite entre le moment où les toiles sont tendues et celles où elles sont abusées.
J'aurais beaucoup de choses à dire mais je m'arrête là. Juste pour dire que j'ai beaucoup beaucoup aimé la fin . Et puis, je me rends compte que je n'avais pas envisagé de faire une carrière de décoration. Comme je suis en recherche en ce moment... Déjà, toile, ce n'est pas de tout repos mais décoration beurk beurk
J'ai beaucoup aimé ce livre. Il est bizarre. Je trouve que les gens aussi y ont de drôles de réactions : ils passent leur temps à chercher le sexe des choses alors que s'ils les considéraient vraiment comme des choses, ils ne devraient pas le faire. J'ai aussi du mal à envisager comment les toiles voient la limite entre le moment où les toiles sont tendues et celles où elles sont abusées.
J'aurais beaucoup de choses à dire mais je m'arrête là. Juste pour dire que j'ai beaucoup beaucoup aimé la fin . Et puis, je me rends compte que je n'avais pas envisagé de faire une carrière de décoration. Comme je suis en recherche en ce moment... Déjà, toile, ce n'est pas de tout repos mais décoration beurk beurk
Merci beaucoup pour le livre Thémi, et pour les sucettes, aussi. Comment avais-tu deviné que celles au coca, c'était mes préférées?
Sept. 15, 2005: Par manque de temps dans les prochains mois, j'ai directement envoyé ce livre au suivant. Mais j'ai gardé les sucettes - ça va, tu ne m'en veux pas trop, Kabuto??
Sept. 15, 2005: Par manque de temps dans les prochains mois, j'ai directement envoyé ce livre au suivant. Mais j'ai gardé les sucettes - ça va, tu ne m'en veux pas trop, Kabuto??
Ouais !!! un ring de Gothvamp :-)))
Petite histoire :
Aujourd'hui, J'ai rendez-vous à lille pour rencontrer Thémi, bilbi et cornélie. On discute et on se donne rendez-vous chez moi dans la soirée.
Et c'est la que ça devient drole !
J'ouvre ma boite aux lettres, et je trouve quoi ?
Ce livre ! On aurait pu faire plus simple :-DD
Un peu en colère pour les sucettes mais bon.. ;-)
Petite histoire :
Aujourd'hui, J'ai rendez-vous à lille pour rencontrer Thémi, bilbi et cornélie. On discute et on se donne rendez-vous chez moi dans la soirée.
Et c'est la que ça devient drole !
J'ouvre ma boite aux lettres, et je trouve quoi ?
Ce livre ! On aurait pu faire plus simple :-DD
Un peu en colère pour les sucettes mais bon.. ;-)
En premier lieu, toutes mes excuses pour la longue année ou j’ai séquestré ce livre.
Et maintenant voici mon avis.
L’intrigue est assez légère et sans surprise. Les personnages sont intéressants mais ils ne m’ont pas vraiment touché et je ne les comprends pas toujours. Le point fort de ce roman c’est bien sur la dualité entre l’argent et l’art. Un couple indissociable mais explosif. L’hyperdramatisme et le mobilier vivant sont des trouvailles géniales et très bien exploitées par l’auteur. Après avoir lu ce livre, on ne serait pas étonné si demain les premières toiles humaines faisaient leurs apparitions. Un roman originale mais comme Thémi, j’ai un peu de mal avec certaines réactions étranges des héros. Comment peut-on à se point se soumettre aux exigences des peintres ? Il faut être un peu maso non ?
Et maintenant voici mon avis.
L’intrigue est assez légère et sans surprise. Les personnages sont intéressants mais ils ne m’ont pas vraiment touché et je ne les comprends pas toujours. Le point fort de ce roman c’est bien sur la dualité entre l’argent et l’art. Un couple indissociable mais explosif. L’hyperdramatisme et le mobilier vivant sont des trouvailles géniales et très bien exploitées par l’auteur. Après avoir lu ce livre, on ne serait pas étonné si demain les premières toiles humaines faisaient leurs apparitions. Un roman originale mais comme Thémi, j’ai un peu de mal avec certaines réactions étranges des héros. Comment peut-on à se point se soumettre aux exigences des peintres ? Il faut être un peu maso non ?
Envoyé jeudi chez pouniette
bien reçu merci...
et pour la carte je rêve de pouvoir y aller en 2007.
et pour la carte je rêve de pouvoir y aller en 2007.
Ce livre n'est pas chez moi - j'ai acheté un autre exemplaire pour le lire - mais comme j'étais initialement inscrite au Ring, je me permet de mettre ici le lien vers ma JE.