Trouvé dans une boîte à livres

Rien n'était tout blanc ou tout noir pendant la guerre, même la collaboration.

Attrapé au Marché-bar, lors de la rencontre mensuelle des BCeurs(se)s strasbourgeois.

En étudiant 50 ans plus tard des milliers de lettres de dénonciation envoyés à la police sous l’Occupation, un biographe découvre que l’une concerne la famille déportée de l’un de ses amis, et va essayer de comprendre ce qui a pu motiver son auteur. Ce n’est pas tant le fait de donner le nom du personnage qui intéresse le biographe- après tout, les rescapés de la famille préfèrent oublier..- que de savoir pourquoi celle qui a trahi, celle qui est devenue fleuriste et tient toujours boutique juste en face de l’atelier de la famille juive, a dénoncé. Cette recherche de la vérité va devenir une obsession pour lui, il va faire harceler, intimider cette femme, pour qu’elle « crache le morceau », explique comment elle a pu en arriver à condamner ses voisins.
Il commence un peu à vriller, devient plus pu moins parano …sous le choc de ce qu’il découvre à la lecture des horreurs des lettres de dénonciation. Là où l’on s’attend à de la haine, on découvre aussi de la normalité, de la banalité. Le biographe note : « Plus je m'enfonçais dans le maquis des archives, plus je m'apercevais que les années noires avaient été grises. Elles n'étaient qu'ambiguïté et compromis.".
Le livre est ainsi intéressant, en ce qu’il raconte une délation abjecte qui forcément révolte et arrête à un jugement sans appel, mais qui finalement nous rappelle aussi qu’en cette période si affreuse de notre Histoire, beaucoup de condamnations expéditives ont été faites…

Libéré ce soir lors de notre rencontre de BCeur(se)s strasbourgeois(e)s!

En transit… en attendant le grand "lâcher de livres" dans le cadre de "Strasbourg capitale mondiale du livre 2024"

Grande libération de livres dans le cadre de "Strasbourg Capitale Mondiale du Livre UNESCO 2024" :
Ce livre sera déposé sur un banc ou accroché à un arbre ou à une rambarde de pont ou quai, dans le secteur de la Place de la République, quai Lezay-Marnésia, et autour du Musée Tomi Ungerer avenue de la Marseillaise, …
Bonne lecture !