En 1985, Michel Deville sort "Péril en la demeure", avec entre autres, Christophe Malavoy, Richard Bohringer, Michel Piccoli, Anémone.
J'ai adoré ce film, pour mille raisons (dont Nicole Garcia toute nue), en enregistrai la bande-son sur une cassette audio que de longues années j'écoutai religieusement, en conduisant, sur de longues routes.
Les dialogues, tous les dialogues, sont écrits au millimètre.

Aussi, quel n'est pas mon plaisir de tomber aujourd'hui sur le livre dont s'inspire le scénario !, car TOUT y est.
Les noms, les adresses, les gestes, les maisons, les courants d'air, les tasses à café, l'odeur du pain grillé, les fameux dialogues, au mot près, les autos : copie conforme -hormis quelques ellipses de second plan.

L'histoire en deux mots :
David Aurphet (Christophe Malavoy) est le nouveau professeur de guitare de Viviane (Anaïs Jeanneret), la fille des Thombstay.
La mère, Julia Thombstay, couche avec lui le premier soir, tandis que son mari Graham (Piccoli), industriel mystérieux, fait l'objet d'un funeste contrat : quelqu'un (Bohringer) est résolu à l'éliminer, et lui voler une précieuse boussole -dans le film, un mini globe terrestre- dans laquelle sont cachés... des microfilms, bien sûr.
Le tout sous l'oeil faussement désinvolte de la voisine Edwige (Anémone).

C'est délicieux.

L'auteur, René Belletto, a une solide réputation dans le roman policier.
Il a reçu les prix Fémina et Livre-Inter en 1986 pour L'enfer.

P.O.L 1982, 370 p.