Vacances, 7.

Délicieuse histoire, comique et absurde.
Tugdual, la trentaine, école de commerce, aussi imbu qu'imbécile, mufle et prétentieux, se fait embaucher par un cabinet de conseil, dans le VIIIème arrondissement de Paris.
Curieusement, il ne semble pas s'émouvoir du fait que les locaux sont vides, qu'il n'y croise quasiment personne, et qu'en contrepartie d'un salaire plus que confortable on ne lui demande strictement rien pendant... trois ans.
Et puis un jour, un associé lui demande séance tenante, et sans plus de précisions, un "rapport sur la Chine".
Ce rapport fera 1.084 pages, d'une inepsie à peu près totale, et deviendra le barycentre d'une histoire folle, où s'entremêlent évasion fiscale, pyramide de Ponzi, commissaire de police interloquée, juge d'instruction effondré, et portrait en creux, d'une brillante acidité, de l'absurde en entreprise.

On retrouve, avec un peu moins d'ampleur, Ignatius Reilly, le héros obèse et décalé de La conjuration des imbéciles, qu'on aurait extrait de sa Louisiane des années 60, et projeté dans un monde, notre monde, aux inconcevables dysfonctionnements.


L'auteur est avocat en droit commercial ; c'est son premier roman.

Éd. Anne Carrière 2021, 300 p.
(Offert)