Vacances, 1.

Sur une recommandation de Beigbeder.

Cette fois, Liberati nous emmène au Spahn Ranch, dans la banlieue de Los Angeles.
Nous sommes en août 1969, et Charles Manson y met la dernière touche à son projet de guerre civile.
Son plan : l'assassinat, avec du sang sur les murs.
Sa méthode : téléguider ses groupies, des marginaux camés en rupture de tout, et ne jamais apparaître.
Son premier projet : faire la peau de ce salopard de producteur des Beach Boys qui lui a refusé l'enregistrement d'un album. L'adresse : 10.050, Cielo Drive. Allez-y, et pas de quartier.

Le producteur visé n'est plus là. Il a vendu à Roman Polanski, qui est à Londres. Les assaillants l'ignorent, ou s'en foutent.
Dans "Once upon a time in Hollywood", de Tarantino, on les voit passer, sbires minables et défoncés, dans leur guimbarde brinquebalante. Dans la vraie nuit du 8 août 1969 ils font un carnage, puis repartent tranquillement. Personne n'a rien entendu.

L'auteur nous plonge dans cette "Famille" crasseuse, de hippies aigris et perdus, qui tous prennent Manson pour Jésus. On les suit, on tente de comprendre. Mais y a-t-il quelque chose à comprendre ?

Grasset 2016, 330 p.
Prix Renaudot.

Devant la capitainerie du Fort Ganteaume, sous la sculpture.