L'oubli

by Frederika Amalia Finkelstein | Literature & Fiction | This book has not been rated.
ISBN: Global Overview for this book
Registered by wingsouramwing of Genève, Genève Switzerland on 12/3/2021
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Journal Entry 1 by wingsouramwing from Genève, Genève Switzerland on Friday, December 3, 2021
Le bookcrossing fait (re)découvrir le monde.
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L'oubli. La quête d'oubli n'a jamais été aussi forte chez bien des gens. Chez d'autres se pose la question de la mémoire. Comment ne pas la paumer ? Récemment j'ai vu sur Billion Graves, un milliard de sépultures, une photo du monument funéraire (un rocher) de Philibert C., 1966-1991, au cimetière de Cologny. Lui au moins se maintient. Mais dans les nécropoles communes la concession dure vingt ans. Comment perpétuer la mémoire alors ? Philibert C. était dans ma classe entre 1979 et 1981 dans le canton de Genève. Je ne sais pas de quoi il est mort l'année de ses vingt-cinq ans. En gros nous sommes une vingtaine à être à même de perpétuer le souvenir de P. C. mais nous ne sommes pas tous restés proches les un.e.s des autres. P. C., je l'ai revu à l'université en 1988 environ (séminaire sur Butor).

Journal Entry 2 by wingsouramwing at Place des Charmettes in Carouge, Genève Switzerland on Friday, December 3, 2021

Released 2 yrs ago (12/3/2021 UTC) at Place des Charmettes in Carouge, Genève Switzerland

WILD RELEASE NOTES:

Il ne t'est jamais donné de rêve sans le pouvoir de le réaliser. (Richard Bach)

L’oubli. Ma mère s’est éteinte il y a 23 ans. Et donc la concession a pris fin. Alors que reste-t-il ? Des anecdotes. Incomplètes parce qu’on ne sait jamais tout. Ma mère me prêtant ses lunettes fumées le temps d’une photo sur le barrage de la Grande-Dixence en été 1975. J’eus fière allure avec ces lunettes maternelles. Ou encore… Ruth Portland (appelons-la ainsi) ses enfants Jézabel et Isaac, plus ma mère, Aya et moi sur la plage d’Excenevex (74) Seule baignade sur la rive française du Léman vers 1976. Ruth Portland et ma mère se fréquentaient disons en 1974-1978 (environ) R.P. vivait dans les Trois-Chêne. Elle avait une Fiat 127 vert turquoise. « Mon ex sait toutes les langues » clama un jour Miss P. Ruth Portland nous fit cadeau d’un view-master (espèce de cinéma portatif individuel) où nous pûmes voir des diapositives des aventures de Pinocchio (Pinocchio avalé par un cétacé, etc.) Ces événements jalonnèrent ma pré-adolescence. Sur la plage d’Excenevex je ne sais plus si Jézabel était en une-pièce comme une jeune fille ou en slip comme une enfant, nous étions en période de latence, je ne fus pas amoureux de J. (contrairement à d’autres filles du petit réseau d’amies de ma mère, comme Miss Skagen) Une grande fête d’anniversaires au pluriel (groupés sans doute) réunit des tas d’enfants aux Trois-Chêne chez une amie de Ruth Portland, j’y suis allé, sans doute début juin 197… ? 1977 ? Un faux souvenir s’y est greffé : des enfants me crient « eh regarde un ver luisant » à la tombée de la nuit dans le jardin de la villa de l’anniversaire.
Les lunettes solaires maternelles étaient en fausse écaille plastique couleur sauce rouille. Ruth Portland utilisa dans un texte le verbe « ségréguer » qui se trouve exister en français. Elle devait écrire un mémoire, je ne sais plus pour qui. Il arriva que R.P. et mère fussent à la maison – chez nous – sur le balcon-terrasse en été. R.P. exerçait une certaine influence sur mère car elles se tinrent un après-midi toutes deux sur des chaises-longues mïrobólanç guymaulz libres. Après 1978 le réseau des amies de mère prit fin, j’ai trouvé cela bizarre.







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