J'ai écrit ces textes dans des carnets, des cahiers, sur des pages volantes, des agendas, des tickets, des listes, des enveloppes, des marque-pages ou dans mon téléphone ; je les ai écrits dans les gares, les trains, les hôtels, les cafés, chez moi, dans le métro, en ville et en d'autres lieux.
J'ai eu envie de vous offrir aujourd'hui cette moisson de mots cueillis jour après jour, qu'ils aient été d'orage ou d'allégresse. Mais vivants. Vivants, oui, et vibrants, toujours

Je ne suis pas une grande lectrice de poésie mais j'ai apprécié sa lecture, certains poèmes m'ont vraiment parlé. A noter : la mise en page des poèmes est originale.

Ce livre va circuler en Ray : https://www.bookcrossing.com/forum/17/593506

Je te souhaite une belle lecture, neige78 ! Je suis heureuse que ce livre voyage.

Merci pour tout, Filacou : le livre, ta sympathique carte et les sachets de thé. Un grand merci à toi :-)

J'ai beaucoup aimé ces poèmes, ces haïkus de Gaëlle Josse ! Ils sont joyeux ou mélancoliques; ils disent la vie de l'enfance à la vieillesse, les joies et les peines...Leur épure en fait la simplicité, la beauté, la percutance et la fulgurance. Cette langue va droit au cœur, à l'essentiel. Un petit bijou ! Merci beaucoup, Filacou, pour ce partage :-)
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adossés à l'épaule du temps
chaque jour renaître
ouvrir les volets

au jardin jeter une poignée de graines
la part de la terre
la part des oiseaux

et attendre ce qui est à venir
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un verger imaginaire pour
accueillir la floraison
de nos désirs

songe à tout ce bleu
qui attend ton réveil
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ce que le fleuve emmène
ce que nos mains retiennent

la joie du torrent
les baisers les larmes
l'or derrière les nuages et
aussi

cette étoile tremblante
qui nous sourit
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l'oubli posé
au bord de la route
protège des regrets

ils disparaissent dans le vent
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la peau arrachée jusqu'au coeur
mais ce brin d'herbe
devant la fenêtre
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j'ai mille ans et
je viens de naître

j'ai été sorcière et reine
j'ai été le soudard et l'enfant qui court sous les bombes
j'ai accouché dans un fossé et
vendu mes caresses dans des jupons de velours

je n'ai plus rien entre les mains
qu'une ligne de vie
incertaine et
le désir d'embrasser

chaque matin qui se lève
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les herbes sèches s'accrochent à mes jambes
je marche au pas
à côté de mon cheval

nos épaules
se touchent dans un balancement d'horloge
lente

à la nuit tombée le sentier s'efface
il faut avancer
encore

je lui parle ma voix le rassure
je lui dis des contes anciens où les chevaux volent
par-dessus les champs par-dessus les océans

alors nous avançons
toujours
et ses sabots
me montrent le chemin

Le livre part aujourd'hui à destination de PhVl.
Bonne lecture, PhVl !!!

Livre bien arrivé sous un soleil qui panse encore ses plaies...