Encore une histoire méconnue dans les camps nazis.
Mme Hess, femme du dirigeant du camp d'Auschwitz, Rudolph Hess, habitait avec mari et enfants dans la maison jouxtant le camp. Elle faisait récupérer des vêtements du bâtiment Canada (où étaient stockées les vêtements et autres possessions des juifs gazes) pour les faire retoucher par des femmes juives, prisonnières du camp, dont la profession était tailleur ou couturière, et les proposaient ensuite à ses amies issues de la haute bourgeoisie.
Je lirais bien "Le ruban rouge" paru aux éditions PJK Jeunesse, de la même autrice.

Lecture de mars. Pour Jemlire puis Ydam.

J'ai appris beaucoup de choses sur le quotidien des prisonniers à Auschwitz et sur les couturières.

En route pour le Sud, sa première destination ! Bonne lecture Jemlire !

Chouette alors, première inscrite (une inscription subliminale ), et je vais m'empresser de le lire. Merci beaucoup Florence!

Je commence l'introduction, et me trouve directement plongée dans l'ambiance d'une de mes lectures (et grand coup de coeur) récentes : Les disparus de Daniel Mendelsohn. Ici aussi l'auteur recueille les souvenirs des, ici de la dernière(s) personne(s) vivante(s). C'est émouvant.
Et j'apprécie la grande rigueur de Lucy Adlington. Contrairement à Max Gallo qui a sous couvert de traduction, réécrit l'histoire de Martin Gray. Ceci lui a valu des critiques très méritées.

J'avance, j'avance dans ma lecture, lecture difficile, tu l'as dit. Difficile parce qu'elle essaie de refléter la réalité le plus fidèlement possible, et c'est cruel.
Chaque détail, chaque phrase rapportée est justifiée en annexe. C'est assez impressionnant. Allez, j'y retourne.

Je ne peux que mettre 10 étoiles à cette enquête traitée avec le plus grand sérieux. Comme je l'ai dit, elle m'a bien fait penser à la quête de Daniel Mendelsohn, pour retracer la vie de sa famille disparue dans la tourmente de l'Histoire. Ce qui était passionnant, c'était la description de l'avancée de ses recherches, et l'impression de faire les découvertes avec lui. Voyages en Pologne (Ukraine), mais aussi autour du monde pour rencontrer des survivants. Au final, c'était un tout un puzzle qui se reconstituait.

Ici, nous sommes avec des jeunes filles juives slovaques, qui ont fait partie des premiers convois vers les camps. Nous les voyons enfants dans leur famille unie, puis jeunes filles devant faire face à la montée de l'antisémitisme. Raflées, en route pour les camps (dont nous connaissons l'horreur, mais qu'elles devraient découvrir) et nous les suivons enfin dans leur combat pour la survie.
L'essai, bien documenté, est centré sur l'atelier de haute couture d'Auschwitz, lieu qui a permis à certaines détenues d'avoir de meilleures chances de survie. Mais il donne aussi à voir Heidwig Höss, la femme du commandant du camp et sa famille qui s'ils vivent dans un "petit paradis", ne peuvent ignorer ce qui se passe juste à côté.
Rien n'est caché de l'exploitation systématique des ressources volées aux juifs : entreprises, biens, jusqu'à l'intime. Rien n'est caché de ce que pensaient ceux qui mettaient en oeuvre le plan, hauts gradés ou intermédiaires, de l'oeuvre de déshumanisation et de destruction à grande échelle. L'impensable.
Au milieu de tout cela, le salon de haute couture d'Auschwitz. La beauté dans l'horreur.
Ce livre est un témoignage, mais surtout un hommage à ces femmes solidaires, résistantes dans l'âme. De belles âmes.

Je l'envoie à la suivante. Chose étrange, je m'arrête à la boîte à livres, et trouve un livre d'Edith Eger, une gymnaste slovaque internée aussi dans les camps. Je vais y jeter un coup d'oeil...

Vous avez trouvé un livre voyageur, lisez-le ou non et re-déposez-le où vous le souhaitez ensuite. Amusez-vous !
Find me! Make a journal entry to follow my travels!

30 libérations en Avril

Merci Jemlire pour ton envoi. Au vu de tes commentaires je pense qu'en effet cette lecture ne sera pas légère.
Ce livre est accompagné d'une seconde proposition plus divertissante, "Le libraire de Wigtown". C'est une attention délicate.